Les femmes dans la Tech : tout commence dès la primaire

En mars, nous avons eu le plaisir d’accueillir Amel Kefif, Directrice Générale de l'association Elles Bougent et Alexandrine Urbain, Directrice de la vie étudiante et des campus de Centrale Supélec et référente égalité hommes-femmes, dans le cadre d’une table ronde « Women in Smart Industry ».

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28th of March, 2024

De gauche à droite : Gaëtan Marescaux, Responsable Diversité -Inclusion et RSE d’Akkodis France | Amel Kefif, Directrice Générale de l'association Elles Bougent | Alexandrine Urbain, Directrice de la vie étudiante et des campus de Centrale Supélec et référente égalité hommes-femmes | Marie Lardet, DRH d’Akkodis France.

 

Le programme « Women in Smart Industry », développé par Akkodis, a pour objectif de favoriser l’émergence et la reconnaissance des talents féminins dans la Smart Industry. L’objectif est de mettre en lumière les femmes de la Tech, susciter des vocations au féminin, et donner envie, dans le cadre d’une formation initiale ou via une reconversion professionnelle, de rejoindre les métiers passionnants de l’IT et de l’ingénierie.

Aujourd'hui, il y a une vraie nécessité d'agir pour attirer plus de femmes vers les métiers de la Smart Industry. Ces métiers sont ceux qui façonnent le monde de demain, c'est pourquoi il est impensable que les femmes, soit 50% de la population, n'y apportent pas leur contribution !

En mars, Akkodis a organisé une table ronde inspirante intitulée « Les femmes dans la Tech : tout commence dès la primaire ». Cette table ronde a réuni des expertes de divers horizons, toutes engagées à briser les barrières du genre et à renforcer la présence féminine dès les premières étapes de l’éducation jusqu’au monde professionnel de la Tech. Regards croisés entre entreprise, association et grande école universitaire.

Gaëtan Marescaux, Responsable Diversité -Inclusion et RSE chez Akkodis France a accueilli nos trois invitées, chacune apportant une perspective experte sur la manière de promouvoir la mixité.

Amel Kefif est Directrice Générale de l'association Elles Bougent qui rassemblant plus de 10 000 marraines à travers le monde depuis 20 ans.

Au travers de l’association « Elles Bougent », ces marraines bénévoles, issues d’un parcours scientifique, mettent en place des actions visant à promouvoir la mixité dans les métiers de l’industrie et de la technologie. « Les stéréotypes commencent à s'ancrer dès le plus jeune âge » souligne Amel .

Les actions de l’association Elles Bougent commencent dès la primaire pour montrer aux élèves, comme aux professeurs, qu’il n’y a pas de métiers de filles, il n’y a pas de métiers de garçons, il n’y a que des métiers mixtes. Les marraines vont intervenir en école primaire, en secondaire et jusque pendant les études supérieures ; afin de s’assurer que les jeunes filles puissent faire des choix d’orientation par connaissance et non par méconnaissance des différentes opportunités.

Pour Amel, les rôles modèles sont des éléments primordiaux « on va, aujourd’hui, chercher des rôles modèles qui permettent la projection » s’est-elle exprimée. Les futures générations de jeunes femmes ne peuvent pas s’imaginer dans un métier qu’elles ne connaissent pas. D’où l’importance des marraines qui incarnent cette possibilité et qui transmettent leur passion pour ces métiers.

Alexandrine Urbain, Directrice de la vie étudiante et des campus de Centrale Supélec et référente égalité hommes-femmes, a partagé les défis et les initiatives mises en place pour accroître la représentativité des femmes au sein de l'école. « La diversité des étudiants ajoute de la valeur à nos diplômes » souligne Alexandrine.

L’école a un objectif, fixé en concertation avec le conseil d’administration : avoir 30% de filles au sein des effectifs en 2032 contre 23% actuellement. Alexandrine précise l'importance de créer un environnement épanouissant et inclusif pour les jeunes femmes, tout en travaillant à développer une culture de l'égalité. « La science pour tous et par tous », est un motto fort de l’école.

Centrale Supelec met en place un certain nombre d’actions : premièrement augmenter le vivier de candidates possibles, ensuite faire de l’école un environnement épanouissant pour les jeunes femmes, et enfin les guider dans leurs débuts de carrières professionnelles, notamment via l’accompagnement de l’association d’alumnis « Centrale Supélec au Féminin »

Marie Lardet, DRH chez Akkodis France, a mis de son coté en lumière le rôle crucial des entreprises dans la promotion de la diversité et de l'inclusion. « On ne peut pas et on ne doit pas se couper du public féminin », Marie nous explique que la diversité renforce le positionnement de l’entreprise que ce soit en termes de décision, d’innovation ou de performance. « L'entreprise a son rôle à jouer dans cet écosystème », a-t-elle souligné, en mettant en avant les efforts déployés par Akkodis en 3 temps : lors du processus de recrutement qui doit être le plus égalitaire possible, une fois les collaboratrices intégrées dans l’entreprise pour leur proposer un environnement de travail épanouissant et dans le cadre d’actions de reskilling, pour accompagner les changements de carrière chez les femmes.

« Tous différents, tous compétents », est une valeur très importante chez Akkodis : l’objectif est de s’assurer que les femmes ont les mêmes accès que les hommes à toutes les opportunités au sein de l’entreprise.

En conclusion de la table ronde, Gaëtan Marescaux a exprimé sa gratitude : « Votre travail est remarquable, il inspire et pave le chemin des futures générations de femmes dans la tech ». Il a souligné l'importance de continuer à œuvrer ensemble pour faire de l'égalité des genres une réalité tangible dans le secteur de la Tech.